L’événement charnière de mon parcours, c’est sans nul doute, Tour Paris 13. Dès que Mehdi m’a parlé de son projet fou, j’ai su qu’il allait réussir à en faire quelque chose d’unique. On ne parlerait plus que de ce projet sur Paris et pour couronner sa victoire, ce serait la plus grande exposition collective de Street Art gratuite. Moi qui vit dans ma petite ville où les peintres urbains ce compte sur les doigts de la main, je me retrouverais au cœur du mouvement Street Art avec pas moins d’une centaine d’artistes de 20 nationalités différentes se réunissant pour repeindre intégralement un immeuble en plein Paris. 9 étages, 36 appartement, 4500 m² au sol plus les murs, les plafonds, les caves… Pour ne citer que quelques noms, David Walker, Inti, Bom-K, Alexone, Seth, Jaz, El Seed, Vhils, Pantonio, Cope2 et j’en passe .. Je voyais tous ces blazes et j’avais du mal à le croire. J’étais là avec eux dans un événement qui deviendrait hors norme. C’est aller bien plus loin que Paris, les télés et les journaux se sont emparés du projet. Résultat des courses, jusqu’à 13 heures d’attente pour rentrer dans l’expo, Facebook, Twitter s’emballaient, des articles partout même dans le New York Times. Medhi à réussit avec brio sa Tour 13. Il a fait connaitre ce mouvement artistique à des milliers de personnes.
Pendant huit mois, je pouvais venir quand je le souhaitais, le logement, le matos étaient fournis et tous ces artistes qui me faisaient rêver sur le Net, j’allais voir leur taff et rencontrais certains artistes. Une expérience incroyable. J’étais le petit Poucet et je n’avais absolument pas envie de le rester. Plus de cent artistes et quelques pointures internationales, c’est une occasion unique de sortir du lot et pour cela, il me fallait trouver une idée fédératrice, une technique que les autres n’utilisent pas. J’ai passé dix ans à faire de l’aquarelle sur feuille, il était temps de faire la même chose sur mur. Certes une première pour moi, mais il n’y avait pas meilleur spot ni de meilleur moment.